Il s'installe dans la capitale et devient membre du club des cyclistes à Paris, sans oublier sa Grande-Bretagne natale, où il se marie en août 1892.
Il répète le parcours Paris-Brest-Paris en septembre 1892 en défi à Charles Terront. La concurrence entre Terront et Corre est si forte que les deux hommes finissent par s'affronter "en duel" avec un match couru les 24, 25 et 26 février 1893 sur une distance de 1000 km et pour la somme de 5000 francs. Corre distancé par Terront de 9km après presque 42h de course.
Bien que battu, le public parisien l'apprécie pour sa bravoure à la manière d'un « Poulidor ».
Ce genre de défi athlétique surhumain reflète une énergie et une endurance phénoménales, puisqu'il s'accomplit presque sans interruption avec une pause de moins d'une demi-heure à deux coureurs !
Quand le vélo rapporte alors à Corré quelques sous, cela ne lui permet pas de subvenir aux besoins de son foyer. Il ouvre également un magasin de vélos à Levallois-Perret.
Record du monde en 1897 au vélodrome de Rouen à 671 km en 24 heures
La passion des défis extraordinaires grandit encore en 1894 pour affronter le vainqueur de Bordeaux-Paris, dans une course Auguste Stéphane de 1000 kilomètres, mais est vaincu, bien que sa formation ait été faite par un certain Henri Desgranges.
En l'an 1894, l'insouciant Jean-Marie Corre courut trois matchs de 1000 km. On peut supposer que le corps humain subit dans ce type d'épreuve d'endurance où le cycliste pédale derrière un coach pendant près de 40 heures d'affilée avec un repos limité à quelques dizaines de minutes seulement.
Considéré comme l'éternel second, Corré perd la sympathie du public, mais ne renonce pas aux courses cyclistes lorsqu'il se tourne vers les longues distances record jusqu'en 1897. Cette année-là, il bat le record du monde des 24 heures sans entraîneur du vélodrome de Rouen surfant à 671 km.
Entreprenant et pionnier, Corre décide également de se lancer dans un tour de France. Avec des étapes d'une journée de 200 kilomètres, il a bouclé son périple en 25 jours avec un car couvrant une grande partie du parcours.
Il n'est pas le seul à faire un tour de France à vélo.
Nul doute que le journaliste Geo Lefevre, quelques années plus tard, s'inspire de ces tentatives individuelles pour faire sauter l'idée du Tour à son rédacteur en chef Henri Desgranges.
En 1896, nos intrépides cyclistes, soucieux de faire leur publicité, prennent le départ de la course Paris-Saint-Pétersbourg. Mais de fortes pluies battent les concurrents qui ont des pédales d'eau. Pour ne rien arranger, il casse sa roue avant dans un caniveau. Ces événements n'ont pourtant pas entamé la farouche détermination du coureur qui s'amuse à battre le record de son vieil adversaire Terront, Saint-Pétersbourg-Paris, qu'il a réussi à battre très nettement.
La prise de 24 heures sans entraîneur sur le vélodrome de Rouen à 28 km/h de moyenne marque son ultime exploit cycliste en septembre 1897.
Depuis peu, Jean-Marie, curieux des nouveautés, couvre les premières motos et voitures plus vite qu'un vélo et sans effort. Il s'accroche rapidement à son vélo pour signer un contrat avec un pilote de moto à domicile.
Et le voici au départ d'une tentative de record en moto sur le Paris-Berlin en novembre 1897, il se consacre avec succès aux courses de motos et de tricycles pétroliers.
De plus, il continue d'étendre les cycles de production et de vente de son entreprise