00-00-1895
Paris - Besançon

. 1         Paul Guinard ( Fra)
. 2
. 3        Jean-Marie Corre ( Fra)



12-05-1895
Bordeaux - Paris
afstand: 591 km

.1       Charles Meyer ( Den)
.2       Jean Marie Corre
.3      Henri Couilliboeuf ( Fra)




et 1895, le pilote Jean-Marie Corre se lance dans un Tour de France sur une machine dotée d'un cadre en alliage d'aluminium.


en 1895, le coureur Jean Marie Corre introduit un vélo subventionné avec un cadre en alliage d'aluminium au Tour de France.


(voir affiche)

Corre et Le Vélo + Le Tour 'de France'
Vélocipédique
1892: Terront et Corre pendant la 1000 compétition de kilomètres
Corre arrived third, about two hours after Cotterau and Stéphane.

texte selon Wilfried Journée :
1892 : Corre n'est battu que de justesse par le légendaire super champion Terront dans un duel sur piste sur (mille) 1000 km.
1895 : Corre parcourt seul un Tour de France pour tester un cadre de vélo en aluminium.
Cela a donné plus tard l'idée d'organiser un Tour de France annuel.
On peut donc dire que Jean Marie Corre est le fondateur de l'actuel Tour de France
Corre, dont nous avons déjà parlé de son combat contre Terront lors de la course "Champ de Mars" à Paris, a franchi la ligne d'arrivée en troisième position, environ deux heures après Cotterau et Stéphane.
Sachant que Corre détient le record de la course de 1000 kilomètres qui s'est déroulée sur la route de Brest le 6 septembre 1892. Ces 1000 km ont été parcourus en 58 heures et 37 minutes. Il est né à Plestin-les-Grèves en Bretagne le 21 mai 1864
Corre détient le record de la course de 1000 kilomètres qui a eu lieu le 6 septembre 1892 sur la route de Brest. Ces 1000 km ont été parcourus en 58 heures et 37 minutes
1893
Dans la course Paris Brest, des vélos Paris Humber ont été utilisés pesant 21,5 kg.
Les vélos étaient équipés d'un frein à l'avant via une poignée et de pneus démontables des frères Michelin.
  Il est remarquable de constater à quel point certaines choses étaient déjà organisées et soigneusement préparées dans la préhistoire du cyclisme.

Les adversaires de Jean Marie Corre sont Charles Terront (né le 25 4 1857 à Saint-Ouen) et Jiel Laval.
La course a commencé le matin du dimanche 06.09.1891 avec. 206 participants pour un parcours de 1 200 km. La course a rapidement suscité beaucoup d'intérêt de la part du public. Terront surnommé Charly est arrivé premier à Brest et après 40 minutes Jiel Laval. Comme Terront, il a aussi bu du bouillon et mangé une poire, et après 5 ou 6 minutes de pause il est reparti. Il n'a pas l'air fatigué, mais il est toujours furieux de la route racontant ses incidents. Corre s'était arrêté troisième à Brest après un long voyage difficile et avait décidé de dormir quelques heures. En conséquence, le groupe de tête était composé de deux hommes et la course s'est soldée par un duel entre les deux. En route dans l'obscurité, Terront a subi une fracture continue, mais elle a été réparée par son entraîneur.
A 6h45 du matin le mercredi 16 septembre 1891, Terront était arrivé à Paris devant une foule curieuse de 10 000 personnes, dont beaucoup avaient passé la nuit dehors à attendre l'arrivée du vainqueur.

1196 km, 71h37 heures sans dormir pour une moyenne de 16 km/h. Cet exploit a beaucoup contribué à l'engouement du public pour le cyclisme.

Jiel Laval est arrivé deuxième 7 heures 40 minutes plus tard, le lendemain (jeudi 17 septembre) Corre est arrivé troisième et Coullibeuf quatrième.
Au total, 99 hommes sur 206 participants ont bouclé la course en quinze jours.
27-05 -1893 
Bordeaux-Paris





2e à Paris - Clermont-Ferrand 

1     Henri Farman           FRA    
2     Jean-Marie Corre     FRA    
3     Charles Hoden        GBR   
Illustration 1895 - dans la livre Prosport 1980 "Les mémoire de Terront" ISBN 2-903462-02-X
Course Corre et Terront a 26-02-1893 dans le Palais des Machines du Champ de Mars.
1893
Paris Brest Paris 06-09-1891 a 16-09-1891
Il s'installe dans la capitale et devient membre du club des cyclistes à Paris, sans oublier sa Grande-Bretagne natale, où il se marie en août 1892.
Il répète le parcours Paris-Brest-Paris en septembre 1892 en défi à Charles Terront. La concurrence entre Terront et Corre est si forte que les deux hommes finissent par s'affronter "en duel" avec un match couru les 24, 25 et 26 février 1893 sur une distance de 1000 km et pour la somme de 5000 francs. Corre distancé par Terront de 9km après presque 42h de course.
Bien que battu, le public parisien l'apprécie pour sa bravoure à la manière d'un « Poulidor ».
Ce genre de défi athlétique surhumain reflète une énergie et une endurance phénoménales, puisqu'il s'accomplit presque sans interruption avec une pause de moins d'une demi-heure à deux coureurs !
Quand le vélo rapporte alors à Corré quelques sous, cela ne lui permet pas de subvenir aux besoins de son foyer. Il ouvre également un magasin de vélos à Levallois-Perret.
Record du monde en 1897 au vélodrome de Rouen à 671 km en 24 heures
La passion des défis extraordinaires grandit encore en 1894 pour affronter le vainqueur de Bordeaux-Paris, dans une course Auguste Stéphane de 1000 kilomètres, mais est vaincu, bien que sa formation ait été faite par un certain Henri Desgranges.
En l'an 1894, l'insouciant Jean-Marie Corre courut trois matchs de 1000 km. On peut supposer que le corps humain subit dans ce type d'épreuve d'endurance où le cycliste pédale derrière un coach pendant près de 40 heures d'affilée avec un repos limité à quelques dizaines de minutes seulement.
Considéré comme l'éternel second, Corré perd la sympathie du public, mais ne renonce pas aux courses cyclistes lorsqu'il se tourne vers les longues distances record jusqu'en 1897. Cette année-là, il bat le record du monde des 24 heures sans entraîneur du vélodrome de Rouen surfant à 671 km.
Entreprenant et pionnier, Corre décide également de se lancer dans un tour de France. Avec des étapes d'une journée de 200 kilomètres, il a bouclé son périple en 25 jours avec un car couvrant une grande partie du parcours.
Il n'est pas le seul à faire un tour de France à vélo.
Nul doute que le journaliste Geo Lefevre, quelques années plus tard, s'inspire de ces tentatives individuelles pour faire sauter l'idée du Tour à son rédacteur en chef Henri Desgranges.
En 1896, nos intrépides cyclistes, soucieux de faire leur publicité, prennent le départ de la course Paris-Saint-Pétersbourg. Mais de fortes pluies battent les concurrents qui ont des pédales d'eau. Pour ne rien arranger, il casse sa roue avant dans un caniveau. Ces événements n'ont pourtant pas entamé la farouche détermination du coureur qui s'amuse à battre le record de son vieil adversaire Terront, Saint-Pétersbourg-Paris, qu'il a réussi à battre très nettement.
La prise de 24 heures sans entraîneur sur le vélodrome de Rouen à 28 km/h de moyenne marque son ultime exploit cycliste en septembre 1897.
Depuis peu, Jean-Marie, curieux des nouveautés, couvre les premières motos et voitures plus vite qu'un vélo et sans effort. Il s'accroche rapidement à son vélo pour signer un contrat avec un pilote de moto à domicile.
Et le voici au départ d'une tentative de record en moto sur le Paris-Berlin en novembre 1897, il se consacre avec succès aux courses de motos et de tricycles pétroliers.
De plus, il continue d'étendre les cycles de production et de vente de son entreprise
Fin mai 1891, Jean Marie CORRE s'est inscrit à la course cycliste Bordeaux-Paris. Il a terminé huitième de ce match, mais s'est soudain retrouvé sous les feux de la rampe car qui était cet homme qui pouvait facilement terminer huitième sans préparation et sans entraîneur ?
Corre fait seul un Tour de France en 1895 pour tester un cadre de vélo en aluminium.
Cela a donné plus tard l'idée d'organiser un Tour de France annuel.
On peut donc dire que Jean Marie Corre est le fondateur de l'actuel Tour de France
1898
1895
1891
1892
1893
Louis Cottereau
Wielerwedstrijden:

27-05 -1893 
Bordeaux-Paris 1893
afstand: 572 km

·  1
Louis Cottereau FRA
  ·  2
Auguste Stephane FRA
  ·  3
Jean-Marie Corre FRA




Corre a arrêté le cyclisme en 1898 parce que tout le monde s'est dopé. Jean Marie Corre a refusé de prendre ces stimulateurs musculaires. Corre a pris la décision cette année-là de conduire avec un moteur comme entraînement au lieu de conduire avec du dopage.
CORRE
LA LICORNE
Jean Marie Corre
1894
un journaliste a rencontré le sympathique coureur Corre en 29 avril 1894 qui était alors très occupé. il venait d'acheter l'excellent pneu Lucas, auquel il avait donné son nom, puis une usine rue Bacon, pour la construction de vélos "Corre", dont M. Lucas, ancien 40, rue du Vert-Bois, sera le directeur. Le journaliste écrit : "Félicitations à mon ami Corre, pour les changements apportés à sa maison déjà bien connue. Nous verrons sûrement des miracles sortir de l'usine Corre et Cie bientôt".
le journaliste écrit a 06 mai 1894: "A la suite de la note parue dans notre numéro du 29 avril, M. Leclerc nous informe que, par exploit M° Danlos, huissier, il a été fait défense à MM. Corre et Cie de faire usage du brevet « Pneumatique Lucas » attendu que suivant procès-verbal d’adjudication reçu par M° Thérct, notaire, à Paris, le 25 avril 1894, M. Leclerc, 40, rue du Vert- Bois, s’est rendu adjudicataire de l’exploitation du « Pneu Lucas » qui appartenait à la Société Lucas et Leclerc."
03-09-1893        CORRE A LILLE

C'est du Nord, aujourd'hui, que nous viennent les nouvelles ; le grand événement vé- locipédique est à Lille. Corre essaie sur le Vélodrome Lillois de faire rentrer en France le record des vingt-quatre heures détenu actuellement par Shorland avec ,085 kilomètres 905 mètres. Voici les dépêches que nous avons reçues hier soir de notre correspondant : (Dépêches de notre correspondant) Lille, 2 septembre, 5 h. 1[2 soir. On met la dernière main à la toilette du Vélodrome. Les entrepreneurs plantent des mâts, arborent des oriflammes; la ville est couverte d'affiches annonçant la tentative du rival de Terront. Dans tous lès cafés on commente les chances de voir battre le record de Shorland. Sont arrivés de Paris ce matin,M\l. Mousset, Per- rodil, Paul Rousseau, directeur du Vclo\ Whitfield, directeur de la Gie Seddon; Rudeaux, agent général des cycles Whitvvorth à Paris; Hildebrand, Bazin, Dubois, le champion bien connu ; Marse, Châtelain, Meyer, Sadoul, Demoussy, tous venus pour contrôler, pointer ou entraîner le coureur breton. Outre les entraîneurs parisiens ci-dessus, Corre s'est assuré le concours des Lillois dont les noms suivent : Courbe d'Outrelon ,Kuhling , Georges Dupont, Paul Dupont, Turbelin , Chrétien, Grotard, etc. Mme Corre est arrivée ici ce matin de Paris. Le contrôle du record a été parfaitement bien établi et tous les détails de contrôle parfaitement réglés. Malheureusement le temps est à la pluie; il y a eu quelques ondées ce matin et le vent souffle assez fort encore maintenant. Il est cinq heures et demie ; le temps est très couvert, aussi le public arrive-t-il lentement au Vélodrome. Je viens de voir Corre qui a très bon espoir et qui a réglé sagement son tableau de marche à raison de 32 kilomètres pour les deux premières heures puis 31 kilomètres pendant quatre heures et ensuite du trente à l'heure. Corre espère, outre les 24 heures continuer jusqu'aux mille kilomètres qu'il compte couvrir en moins de quarante heures. Terront avait, on s'en souvient, mis 41 heures 38 minutes 52 secondes à couvrir cette distance. I e départ 7 h. 1j2. Après avoir légèrement dîné d'un demi poulet et de raisin, repas arrosé de thé, Corre s'est fait frictionner. AJn vent de nord-ouest souffle assez fort et rend la température très froide. Avant de partir, Corre embrasse sa femme. A six heures précises, le départ est donné par notre directeur. Corre se met en marche à une allure régulière, entraîné par Lesna et Courbe d'Ou- trelon. Les 10 premiers kilomètres sont faits en 18 minutes 28 secondes ; 16 kilomètres en une demi- heure. Corre marche très facilement et suit un train tiès régulier et très bien réglé. En une heure,il couvre 31 kilomètres 730 mètres. Deuxième heure 9 heures. Corre continue à la même allure, entraîné par

Châtelain; puis, Dubois le prend et le mène très régulièrement. On crie : " Vive Corre ! vive Dubois ! " Il y a toujours peu de monde ; quelques personnes dînent au buffet à côté des entraîneurs. 50 kilomètres spnt couverts en une heure 34m. 3 sec. Quelques feux de bengale rouges sont allumés au centre de la piste. En deux heures, Corre a parcouru 63 kilomètres 918 mètres. Troisième heure 10 heures. La troisième heure ne présente pas de détail bien i ntéressant, sauLTentêtement de Corre qui ne veut absolument rien prendre, ni jus de viande, ni réconfortant d'aucune sorte. Ce n'est qu'après mille exhortations de toutes les personnes présentes qu'au 70 e kilomètre il se décide à avaler un peu de jus de viande. L'intrépide breton a couvert les 30 milles anglais en 2 h. 32 m 27 s. Il marche toujours très facilement et à très belle allure. Le vent assez violent contre lequel il avait eu à lutter au début est un peu tombé. L'heure du dîner est passée et le public commence à affluer au Vélodrome. En 3 heures, Corre a fait 93 kil. 570 m. Je tiens à vous dire en passant que l'organisation de cette intéressante épreuve ne laisse absolument rien à désirer. L'administration a droit à toutes les félicitations pour les prévenances dont elle a entouré les chronométreurs et la presse. Un service de vélo- cipédistes a été établi pour porter au télégraphe les dépêches des journalistes. Quatrième heure 10 heures 35 Le train de Corre est toujours régulier. Il est entraîné maintenant par un bi-tandem monte par Dubois et Tuline. Dubois, avec une bonne confraternité dont il faut lui savoir gré, a non seulement tenu à venir entraîner Corre, mais il a eu la bonne idée d'amener à Lille, trois bicyclettes-tandems, de sa fabrication, qui aideront puissamment le coureur dans sa tentative. M. Whitfield, qui avait jusqu'ici réglé la marche de Corre est remplacé pou r quelques heures par notre confrère Mousset. Le train est toujours régulier. En4 heures, 126 kil. 480 mètres sont couverts. Corre a jusqu'à présent marché à une moyenne de 31 kil. 620 mètres à l'heure. Comparaison Lors de son match avec Terront, Corre avait couvert dans la première heure 34 kilomètres. En 2heu- res, 66 kilomètres ; en 3 heures 95 kilomètres 340 mètres et en 4 heures 122 kilomètres 450 mètres. Comme on voit, Corre marche beaucoup mieux que lors de ce match; il marche surtout plus régulièrement. Cinquième heure 11 h. 20 Entraîné maintenant par Grotard et Lesna, Corre continue sa marche régulière. 11 grapille quelques grains de raisin et avale un peu de bouillon et de jus de viande. La Leiqpérature est devenue plus que fraîche; on allume de3 braseros au centre de la piste. Chronométreurs et pointeurs commençaient à grelotter. En 5 heures, Coire a couvert 157 kilomètres 990 mètres.

Sixième heure minuit 15. La constatation des temps des milles anglais est seulement faite depuis 50 milles, car on n'espère pas voir battre le record anglais au moins avant 12 heures. LeslOOmiilessontcouverts en 5 h. 6 m.23sec. Une seconde équipe de bi-tandems (Courbe d'Outrelon et Châtelain) mène le train maintenant au recordman, qui est toujours un peu gêné par le vent. A minuit, soit en six heures, Corre avait parcouru 188 kil. 647 mètres. La marche du champion bref on inspire une assez grande confiance et certainement il atteindra de très près le record de Shorland pour douze heures, peut- être même pourrait-il le battre. II y a encore pas mal de monde au Vélodrome. Bassez. Les nouvelles que nous avons reçues s'arrêtent à minuit, ce qui est déjà un joli résultat, étant donné que le vélodrome de Lille est à 5 kilomètres du bureau télégraphique. Neuville.

14 sept 1896
Paris_Royân.
Nous avons laissé les coureurs au contrôle de Chartres. Voici ies déiails nouveaux que nous avons reçus. Ils sont navrants, et nous plaignons les vaillants qui se sont engagés dans cette galère. Paris-Royan, sur laquelle on comptait pour relever le prestige des courses sur roule, diminué par les incidents de Bordeaux-Paris, a pris, dès le départ, les allures d'une lamentable déroute. Mais soyons généreux et passons rapidement aux détails annoncés : Chartres, 13 septembre, soir. Bealu repart à midi 17 minutes, Jarrier, ayant crevé son pneu, arrive à midi 14, il se trompe de chemin et va par Abiis ; il fait ainsi. 10 kilomètres de plus; Lermi passe à midi 4L Le Mans, 13 septembre, soir. Meyer, entraîné depuis Chartres jusqu'ici par le tandem Guillochin-Porcheron, a lâché Corre au sortir de Chartres. Le tandem Verney frères et Delaroche l'entraînent de Nogent-le-Rotrou au Mans Meyer passe premier. pucom arrive second à 4 h 52', puis Ro- zière à 5 h. 19'. Tellirn à 5 h. 26', Gilbert à 5 h. 58', Foureau et Stem à 5 h. 58' Kerff à 6 il. 4', Piron à 6 h. 11 '. Piron et Lair, rencontrés par un tandem près Nogent, tombent et sont blessés tous deux. Gorre passe dixième à 6 h. 23"; tout le monde se plaint du mauvais état des routes, abominablement défoncées, et de la nuit^très noire. Ferjeux arrive onzième à 7 h. 55 et Béalu à 8 h. 2 '. Ce dernier; dégoûté, abandonne. La Flèche, 13 septembre, soir. Meyer passe premier à 6 h. 19'. Les rouies sont horribles. Ducom arrive à7 h. 14, il fait une chute, et sa machine est faussée. ^ Roziêre passe à 7 h. 18, Collin à 7 h. 57 , Gilbert, Stein et Fourreau à 8 h. 14. Angers, 13 septembre, soir. Le temps est abominable, il pleut et vente. Meyer arrive à 8 h. 39, très agité, méconnaissable sous la boue qui le couvre, puis Rozière, 9 h. 45, Tellirn 10 h. 20. Ducom 10 h. 35, Gilbert 10 h. 55, Fourreau 11 h., Stein 11 h. 1, Kerff 11 h, 6 , Piron 11 h. 20, Gorre 11 h. 30. Meyer a quatre heures do retard sur son tableau de marche. Il y a environ deux cents personnes au contrôle, mais peu d'intérêt. Temps incertain, Saint-Jean-d'Angely, 13 sept,, soir. Meyer arrive très dispos, â 6 h. Î3. Il repart aussitôt. Toffirn 8 h. 22 , Ducom 8 h. 33, Rozières 10 h. 15, Kerff 10 h. 48. Royan, 13 septembre, soir Meyer est arrivé premier à 9 h. 25 ; aucun autre coureur n'est signalé avant 11 h. R 2 et je crains de ne pouvoir vous signaler à temps son arrivée.

1896
Enfin, en 1895, le routier Corre accomplit un Tour de France de 5.000 kilomètres ën 25 jours, sur une bicyclette en aluminium brasé pesant 8 kg 500, et une firme de Manchester lance un alliage nouveau, le "lu-mi-num". Cet alliage est composé ? ën grande partie d'aluminium. On en fait des cadres et des jantes. Ainsi, bien avant 1900, la légèreté est partie à la conquête du cycle,avec l'aluminium pour champion.

La Bicyclette en Duralumin

L A bicyclette est l'une des créations les plus parfaites de l'homme. On sait, en effet, que son rendement, en tant que mécanisme, est très voisin de Tunité. En sorte que, depuis fort longtemps, il n'y a plus grand chose à gagner sur le mode de transmission. Les perfectionnements ne pouvaient donc venir que de l'utilisation de cette machine. Le pneumatique, en diminuant la résistance au roulement ët en réduisant les vibrations, avait amené un immense progrès. Mais c'est surtout contre le poids que, de tous temps, les constructeurs ont compris qu'il fallait lutter. C'est qu'en effet, pour la bicyclette, engin propulsé par l'effort humain, le poids est l'ennemi n° 1. Les avantages de la légèreté sont indéniables : économie d'effort musculaire d'où accroissement du rayon d'action et du poids utile, diminution énorme de la fatigue, surtout en terrain varié, démarrages beaucoup plus rapides, travail de freinage moins élevé, etc... Aussi, dès l'époque héroïque du cyclisme, on note cette recherche de l'allègement : c'est ainsi qu'en 1863, les frères Olivier remplacent déjà le cadre en fonte par le fer voir des manivelles en aluminium. C'est qu'à cette épo- " Métal Delta", alliage au cuivre, au zinc, au fer et au manganèse. P. de Vivie, dans un article du " Cycliste ", se montre favorable à cet alliage... " en attendant l'aluminium ", écrit-il. Il faut attendre cependant 1894 pour voir des manivelles en aluminuim. C'est qu'à cette épo que ce métal est rare, cher, et ses alliages à haute résistance sont inconnus. Aussi est-ce vers un autre moyen que se tournent les constructeurs pour résoudre le problème de la légèreté ët le Salon de Londres expose, toujours en 1894, des vélos en bambou avec guidon en hic- kory. Cependant, à la même époque, lë Salon de Paris voit pour la première fois des garde-boue en aluminium. Enfin, en 1895, le routier Corre accomplit un Tour de France de 5.000 kilomètres ën 25 jours, sur une bicyclette en aluminium brasé pesant 8 kg 500, et une firme de Manchester lance un alliage nouveau, le "lu-mi-num". Cet alliage est composé ? ën grande partie d'aluminium. On en fait des cadres et des jantes. Ainsi, bien avant 1900, la légèreté est partie à la conquête du cycle,avec l'aluminium pour champion. A la période de fièvre, qui avait agité la fin du siècle dernier, succéda dans le cycle une longue phase de stabilisation au cours de laquelle on chercha moins à créer qu'à améliorer, et davantage à industrialiser qu'à innover. Aussi, la marche à la légèreté s'en trouva-t-elle ralentie. On était ainsi parvenu à une bicyclette courante, dans laquelle on croyait avoir poussé l'allègemënt à ses dernières limites par l'emploi d'acier à haute résistance permettant des tubes de cadres et des éléments moins lourds. Le type ainsi créé paraissait être définitif. Par suite, les performances se stabilisaient, ce qui est normal, les hommes demeurant comparables. Or, vers 1935-1936, celles-ci s'améliorent brusquement. Les records sur piste sont battus et rebatus. Les moyennes sur route augmentent nettement. Embarrassés, tout d'abord, pour expliquer ce fait, les chroniqueurs spécialistes s'aperçoivent bientôt qu'une bicyclette nouvelle vient de naître, une bicyclette réalisant d'un seul coup un abaissement considérable du poids de la machine courante. Voyons donc comment un tel bond dans la voie du progrès a été rendu possible.

15-jan-1894
REVUE De lA PRESSE Nous empruntons au journal la Bicyclette certains fragments des lettres que Desgrange, le chef entraîneur de Corre, a écrites à ce dernier au sujet de son match avec Stéphane. La première est datée du 13 décembre dernier, nous en détachons les passages suivants : C'est a mon avis, uniquement la vitesse j'entends le train soutenu qu'il vous faut acquérir. Et vous ne l'obtiendrez que sur la piste. Cessez complètement de faire de la route. Votre raisonnement, qui était juste l'année dernière avec Terront qui manquait de vitesse, serait erroné cette fois avec Stéphane qui est plus vite que vous. Donc, vous ferez exclusivement de la piste. Mais il faut encore que vous en fassiez avec à-propos. Trois semaines seulement vous séparent de l'épreuve. Mettez-les à profit. Imposez-vous trois grosses fatigues d'ici-là. Faites sans entraîneurs (rien n'est meilleur) une fois 100 kil. et 2 fois 6 heures. Mais qu'Echard prenne bien votre temps ; car il est de toute nécessité que vous connaissiez les progrès que vous faites. Pour vous préparer à ces trois épreuves, faites le matin tout seul à la piste, 60 kil. à fond de train : tâchez de les faire en 1 h. 30 sans enlraînèurs : le jour où vous les ferez dans ce temps, jamais Stéphane ne vous lâchera au train. Soyez jésuite, racontez que vous avez fait la nocej que' vous ne pensez pas à votre match, que - vous vous en moquez.
Cette lettre se termine par les mots suivants : Pourquoi avoir choisi une date aussi rapprochée que le 6 janvier ? c'est ure grosse folie. Et dire que plusieurs personnes ont trouvé bon de faire retomber la défaite de Corre sur son chef entraîneur ! Autre lettre datée du 18 décembre.

Mon cher Corre, Je n'ai pas besoin de vous dire de parcourir les journaux d'aujourd'hui pour que vous soyez convaincu que vous avez fait hier une grosse faute, èn vous mettant en ligne dans la course de 12 heures. Je ne veux pas perdre mon temps à vous accabler de reproches. 11 vaut bien mieux accepter co que vous avez fait et tâcher d'en tirer parti. R ressort de ce que vous avez tait hier, que vous manquez totalement de vitesse et que vous n'avez aucun entraînement. N. B. - Soignez bien votre rhume, mais rien ne vous empêche de dire qu'il augmente chaque jôur. Le reste ne contient que des détails techniques sur les machines et la nourriture. Ils n'en sont pas moins intéressants, mais, hélas 1 la place nous manque pour les relater. Stéphane Villars.

Vendredi 5 janvier 1894 - Corre contre Stéphane

Par une décision bizarre, mais dont on ne parlera plus car incontournable, le départ de la fameuse course des 1 000 kilomètres, entre Stéphane et Corre, aura lieu dans la nuit de vendredi à samedi, soit demain. à deux heures du matin. Comme d'habitude, nous avons envoyé deux de nos collaborateurs interviewer les parties intéressées. Voici le résultat de cette enquête : CORRE TOUS LES LEE ATOUTS EN MAIN. — DESGRANGKB DIRECTEUR UNIQUE. – LA MACHINE DU COUREUR8. - TRIPLE ET QUADFOLD. - SUR LES PISTES. Charmant et simple à souhait : le métier de reporter lorsqu'il s'agit d'interviewer un homme sympathique en tant que futur adversaire de Stéphane. Au lieu d'essayer d'éviter les questions et d'y répondre de manière évasive, Corre s'abandonne complètement, et il a raison, car cela élimine plus tôt l'ennuyeux journaliste. On retrouve le coureur dans sa boutique du boulevard Péreire en train de discuter avec l'humoriste Bazin. "Eh bien, 1 Corre, que dites-vous de l'heure du départ ?" - Je ne considère pas son choix comme très heureux, car le sommeil auquel je m'abandonnerai le soir ne pourra qu'être agité, et, interrompu à une heure anormale, il ne me mettra pas dans le train le plus animé que mon adversaire ait eu depuis le au début, et tout le monde dit que je ne peux pas suivre. Et ici, le visage de Corre prend une allure légèrement moqueuse. « D'ailleurs, ajoute Corre, vous démentirez très gentiment la rumeur répandue par un de vos collègues, selon laquelle je serais entre les mains de l'entraîneur de Linton, M. Chofpy Warburton, assisté d'Ecbard, de Desgrangps et de Pautrat. La vérité est que je n'obéirai qu'à Desgranges, seul chef de mes actions. Quant à Echard, il s'occupait des coachs. « Vous avez tout à fait raison si vous n'écoutez pas trente-six personnes ; chacun de ces derniers aurait une compétence transcendante. Mais selon vous, quel sera le temps qu'il faudra au vainqueur pour parcourir les 1 000 kilomètres ? — Minimum 40 heures, maximum 42 heures

"Que vas-tu manger?" Qu'est-ce que tu vas boire? - Oh! Je te vois venir. Peut-être avez-vous haché la « soupe à l'oignon », les oignons frits et tous les bateaux que j'ai récupérés lors de ma tentative de record à Lille ! Bien qu'on dise que "l'oignon est le pouvoir", on peut dire que je n'ai jamais consommé cet aliment que mon estomac ne pourrait jamais digérer. J'utilise du bouillon, de la sauce et du thé, comme c'est l'habitude dans de tels cas. « Quelles seront vos couleurs ? » « Oh, je n'étais pas inquiet à ce sujet. Je crois que grâce à mon dernier match contre Terront, ma silhouette est assez connue du public. Je m'habille donc d'un épais maillot de corps en laine blanche et d'une culotte en jersey noir. Mes coachs porteront un brassard bleu pour les distinguer de celui de Stéphane. - Au fait, qui sont vos coachs ? « Voilà toute la liste, m'appelle Bazin, et je vous le dirai. Et grâce à la gentillesse de l'aimable Bazin, nous pouvons fournir la liste complète de tous ceux qui serviront de "pacers" à Corre lors de sa course. Vous y retrouverez les noms des coureurs les plus importants actuellement à Paris. Ce sont : Ch. Terront (tout seigneur, honneur), Soibud, Stella, Barras, A V. Linton, Parmentier, Sadoul, Michelet, Porcheron Antony, Pognon, Jacquelin, Frédéric, Wuillaume, Girardot, Mercier père et fils, Lumsden, Harry, de Perrodil, Etienne, Koenig, Meliue, Sarti, Barden, Leboucher, Pautrat, Arlaud, Oury, Ducom, Allard, Garin. On le voit, Corre aura beaucoup de cartes dans son sac. Espérons que ceux-ci feront le reste. ? ? A Et maintenant, parce que nous voulons avoir quelques détails sur la machine que Corre va monter, nous sommes ivres dans la maison des Gladiateurs, 18, boulevard Montmartre : on retrouve tellement de monde dans l'élégante boutique – dont Barden père et fils – qu'on hésite à déranger les réalisateurs. Mais le coureur Pognon, vendeur en interne, se met très gentiment à la disposition de nos clients. "Faith", a déclaré M. Pognon, "Gorre pilotera la machine que conduisent tous les coureurs de la maison: un vélo de piste de 25 livres, avec des pneus Seddon." — Quelle sera la multiplication supposée ? — 1 mètre 70, désormais adopté par presque tous les coureurs HS. Mais ce qui est peut-être le plus intéressant à savoir pour les lecteurs de votre journal, c'est qu'ils verront pour la première fois un triplet et un quadruplet Gladiator sur la piste. "Sur ce petit sentier?" – Oh, quant au triplet, la difficulté n’est pas grande, il ne fait que trois centimètres de plus que le bi-tandem. Cela peut être plus difficile pour les quadruplés. Mais en réalité, il n'a été construit que pour servir de « stimulateur cardiaque » à nos sprinteurs lorsque la saison record arrivait. Il est principalement destiné à être utilisé sur une piste en brique de 1 000 mètres, que M. B Arden senior fera la promotion. peut être responsable de l'établissement au Trotting-Club de Levallois. — Merci pour toutes ces précieuses informations et assurez-vous qu'elles soient enregistrées demain matin. ® P. Dalon. * ** STÉPHANE Stéphane, qu'il est bon de noter, s'est entraîné de manière très rationnelle depuis le jour où le match a été évoqué et est désormais en forme. Hier matin, malgré le froid (-10°), il était toujours sur la route de Montgeron et pédalait fort. D’ailleurs, elle s’applique d’autant plus

à l'entraînement qu'il n'a jamais parcouru de telles distances, alors que son adversaire lors de son match contre Terront a déjà prouvé que 1 000 kilomètres ne lui font pas peur. On ne sait pas encore si Terront entraînera Stéphane. Nous verrons que le célèbre recordman de Saint-Pétersbourg-Paris ne figure pas dans la liste des meneurs de Stéphane qui nous a été communiquée à la maison Phœbus, alors qu'il fait partie de Corre. Il nous semble devoir de souligner à ce sujet qu'il y a certainement là une petite erreur, car Terront nous l'a expliqué : il entraînera les deux concurrents ou il n'entraînera personne, c'est clair. Terminons par la liste des coachs de Stéphane. Il s'agit de : J. Dubois, champion du monde ; Médinger, champion de France ; Louvet, champion de France ; Kuhling, champion de Paris ; Williams (champion également 1 ?....) ; Lamberjack, Merland, Sono, Nivet, Hoden, Guéry, Méline, Wasseur, Grosjean, Pérignon, Tricot, Gautier, Pelletier, Bernarîat, Maxime, d'Arnaud, Clément, Bouvry, Gnllet, Coquelle. Pingault, D^s Coing, Reulos, Rousseau, Lynarie, Garin. Tous ces coachs porteront des brassards rouges. Le directeur de la formation est M. F. Charron. P. Rynouma.
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